Afflue autour de lui la foule énorme Attirée par la folie du hors norme En murmurant qu’il peut – seul - rassembler Des êtres voulant tant lui ressembler.
Sans être un géant, il met son talent A transcender les gens en régalant Leur faim de beaux chants, de belle musique Au style jazzy, moderne ou classique.
Eblouissant la scène, l’enfant-phare Eclaire les sons qu’il met en fanfare : Trompettes, tubas, saxos, violons Sont réunis en de joyeux flonflons.
N’ayant pas le goût de la vaine star, Une « parole » est laissée au sitar Pour un grand moment de délicatesse Aussi exquis qu’un haut geste d’altesse.
Subjugués, anars et embourgeoisés, Deviennent, soudain « chiens » apprivoisés Et applaudissent, debout, un artiste Né et doué pour être un concertiste.
Au piano droit, ses longs doigts voltigent Et les notes ont la peur du vertige ; L’orchestre répond en portant son art A un sommet où s’installait Mozart.
Et au soir couchant, la voix d’une étoile S’élève en douceur, sur un léger voile Jusqu’à ce nuage où un chérubin Avait prêté son oreille au bambin.
Dans la maîtrise de la symphonie, Tuant tintamarre et cacophonie, L’enfant-phare atteint autant les humains Que les Dieux, les cieux qu’il tient dans ses mains.