La gourmandise est bonne et la bêtise est conne : Qui n’en est convaincu ? Elle est dans le cerveau de l’homme qui déconne Avant d’être vaincu Et dans une poitrine aux seins en silicone Aussi gros que vingt culs Qui lors d’un été ont été la belle icône D’un temps qui a vécu. La pensée a peine à croire qu’elle se niche Au cœur d’une mémé Attachée à la laisse accrochée au caniche Qui cherche à la semer Pour ne plus entendre l’aigre voix qui pleurniche : « Bébé, veux-tu m’aimer ? » Un intellectuel cultive la sottise Au lieu d’un potager Qui offre ses trésors sans qu’un bras robotise Ce qu’il peut partager Mais le bon sens en manque aisément hypnotise L’esprit « avantagé. » Peu de gens affirment qu’un animal est bête Parce qu’il rit trop fort Et qu’un navet vaut mieux qu’une côte de bette Poussant avec effort Sauf l’imbécile à qui le ver de terre embête Sa salade au raifort. Heureux l’esprit simple à l’idiote jugeote Qui promène son nez Son regard, ses mains, ses pieds qui ont la bougeotte A chercher ; le sot n’est Pas assez rusé pour savoir ce que mijote Et couve un sansonnet. La Bêtise enjambe la dernière limite Du dernier horizon Poursuivie par la naïveté qui l’imite Sortie de sa prison Et tous deux s’en vont sur la montagne du mythe Pour voir si un bison Se gratte le lainage habité par la mite Qui perdit son vison. Incommensurable est la bêtise ordinaire A rencontrer souvent Chez un être appauvri par un imaginaire Aussi flou qu’émouvant Dont le comportement peut être originaire D’un coup de vent mouvant …