La bise donne à la mare mille frissons Qui la parcourent sur toute son étendue Et l’on devine sous sa peau quelques poissons Occupés à parler sans l’avoir entendue.
Serein, un nénuphar soutient une grenouille Dont la lourdeur n’est pas un obstacle majeur Et sur une autre feuille un crapaud s’agenouille Et saute pour montrer qu’il est un bon nageur.
Le pourtour du bassin trouble est silencieux Et déserté par un super mordu de pêche Assidu à ce lieu seulement si les cieux Sont calmes et joyeux et que rien ne l’empêche.
Un rayon de soleil venu grâce à la bise Exercée à laver ce qui demeure en haut Est tombé dans l’eau ; le crapaud lui fait la bise Sous un nénuphar en formant un beau duo.
La grenouille, à l’ombre, a la cuisse qui prend froid Qu’elle réchauffera en allant à la nage Voir les amoureux qui feront affaire à trois En attendant que tout le soleil emménage.