Le père est le parent le plus proche à partir Rejoindre les élus au bras de sa compagne Et s’ils ne s’en vont pas dans l’élan du martyr Les accrochent à leur tableau mont et campagne
De la fin scellant leurs jours ne sourdent ni sang, Ni larmes, ni pleurs, ni perles d’urine chaude Mais son honnêteté la dispense de fraude Et naturellement en terre les descend.
Les enfants restants les honorent un moment Puis petit à petit les oublient car leur vie N’est pas d’être en pensées avec papa maman Mais d’embrasser Anna, Pierre-Antoine et Flavie.
Les arbres, les ruisseaux, les sommets éternels, Les vents cinglants les glands revenant en automne, S’ils ne rencontrent plus leurs regards fraternels Prient pour que dans les cieux l’âme de Dieu chantonne.
Vivent-ils encore un petit peu dans la mort Qui les a dérobés puis les a fait descendre Dans un coffre de bois contenant tout leur corps Devenant dans les ans un maigre tas de cendre ?
La campagne et le mont et tous leurs habitants : Le ruisseau, le long champ, l’arbre haut et la plaine Se vêtiront toujours de leurs beaux habits tant Qu’ils se rappelleront leurs vieilles vestes de laine.