C’est un paysage de milieu de décembre Qui veut passer un arbre à travers les carreaux Pour voir si le papier tient le mur de ma chambre Mais il est retenu par quatre gros barreaux Et le vent le démembre.
Je suis gardé par ma vitre dans la fenêtre Qui aime regarder autant été qu’hiver Sans rien d’autre à voir et sans rien d’autre à connaître Que ce vieux marronnier qui poussa de travers Dès qu’il finit de naître.
Ce vingt juin, j’applique à mon verre une caresse Qui voit l’arbre tenter d’entrer sa frondaison Dans la maison ; le paysage, avec paresse (C’est la saison), prenant à revers sa raison Doucement le redresse.