Oh que la fatigue me plombe la paupière Décidée à l’appel du sommeil à céder Il faudrait qu’une armée munie de la rapière La transperçât pour que je la voie décéder
A l’aurore il neigeait du repos dans mon corps Que midi fondit par l’étoile incendiaire Et la fatigue amie de l'astre eut son accord Pour me couler du plomb brûlant de sa chaudière
Ce soir un violent vent très sec harmattan Me prive de tenir ouvert mon œil humide Et je sens que la nuit vers mon plumard m’attend
Arrogante épaulée par l'élément numide Mais que pleuve une brise éparpillant ce vent Pour lever la fatigue avec moi trop souvent !