Alors qu’ici, les regards ténébreux Se posent sur la crasse et la paresse Aussi étrange que cela paraisse Est fort joyeux le peuple des Hébreux.
Peut-être est-ce dû au Proche Orient Que les gens dansent, chantent leur liesse Sur une terre riche en joliesse En montrant leurs dents blanches en riant.
Ah ! Baruch Levine et Yaakov Shwekey Vous partagez votre âme et votre flamme En adoucissant de la vie le drame Comme le fait le cheval au jockey.
Nos lèvres s’ouvrent sur un long soupir Dans lequel s’en va l'air de d’impuissance Ne véhiculant plus de jouissance Et s’oblige la tête à s’assoupir.
Nos paysans ont l’Aude et l’Aveyron Vignoble, brebis, chèvres et fromage Qui offrent au monde une belle image Et les Martiens un jour la verront.
Sont-ils si joyeux, ces terreux-bouseux ? Chantent-ils au cœur de leur élevage Paissant dans les grands champs d’herbe sauvage Composé - comme eux – d’animaux taiseux ?
Sont-ils heureux autant que les Hébreux Qui ont après les errances, l’exode Ecrit à la vie la si jolie ode Allumant dans leurs yeux des feux nombreux ?
Sauf aux Parigots à tête de veau Au ronchonnement caractéristique La joie parfois monte à un bon niveau
Dans cette vieille Gaule drolatique Où des flots de pleurs vont au caniveau Quand grimpe aux nues un rire fantastique.