les angles dans les coins, les droites filant loin, Les courbes qui s’en vont et reviennent en boule Sont des figures dont l’architecte a besoin Pour éviter, qu’un jour, le beau château s’éboule.
Et si son toit branlant, hélas, un jour s’écroule A cause d’un calcul erroné au côté, Où s’en ira nicher le pigeon qui roucoule Et vit caché pour être à souhait bécoté ?
Le temple de l’esprit ne peut être tordu S’il fut érigé en équerrant sa droiture Avec précision, solidité, fort du Soutien des chevrons charpentant sa toiture
Agencés en suivant un croisement parfait Après avoir pris soin de raboter la bosse Et de combler le creux en rendant stupéfait Le thuriféraire de la fée Carabosse.
La droite qui file tout droit sans revenir, L’angle mis dans un coin, le cône que l’on taille, La courbe tournant en rond privée d’avenir Ont bien des points communs pour se livrer bataille
Comme le gymkhana, le zigzag, le slalom Evoquant tristement une ligne brisée Entre les zélateurs de salam et shalom Dont l’âme a une plaie jamais cicatrisée.
La géométrie a dans son sac plus d’un tour Pour faire tenir tous les éléments ensemble Et va jusqu’à grimper dans la plus haute tour Pour s’assurer que l’un avec l’autre s’assemble.
Mais, faisons confiance au segment rectiligne Un peu plus qu’à celui qui fait des ronds dans l’eau Et a-t-on jamais vu un pêcheur à la ligne Lester de plomb son fil en usant d’un simbleau ?