L’amer est dans l’amour autant que dans la mer Avides tous les deux d’éclair et de tonnerre ; La mer sale l’amour fade et le régénère En appelant ses flots coupants pour le lamer.
Par crainte des vagues, l’amour reste au rivage Et contre leurs assauts qui viennent l’agresser, Son esprit ployé lutte et veut se redresser Quand la mer le submerge et l’entraîne au naufrage.
La mer a donné vie à l’amour dans ses eaux Qui en est ressorti avec un feu de Dieu Que l’eau combat avec la charge de ses armes ;
Si les flots atteignaient un feu qui monte haut, L’amour qui dévore tous les corps radieux Serait éteint par l’eau de mer et de leurs larmes.