La masse de mer meurt dans un dernier rouleau Advenu presque nu vêtu d’une dentelle Couvrant la plage et son sable blond trouble l’eau Atterrée par cette rencontre accidentelle.
Les noirs fonds marins sont pleins de mornes horreurs Ignorant porter sur leurs dos un léger voile Aux reflets colorés pendant qu’eux – dévoreurs - S’entremangent la gueule inconnue de l’Etoile
Et cet acharnement donne du mouvement Aux quantités pesant sur les sans-oxygène, Aplatis, aveuglés, définitivement Condamnés à errer dans l’espace exogène
Avec les plastiques, les avions, les bateaux, Les cadavres hachés passés au purgatoire ; Et l’enfant dans son seau, avec pelles, râteaux Fait un pâté de mort quand l’interrogatoire
De sa mère survient : as-tu mis de la mer Avec sa saleté ; sens-tu si ta main mouille ? Et le gosse, avec un rictus un peu amer Répond : je crois, maman, que ton cerveau se rouille.
Auras-tu oublié que l’enfer est l’amant Que tu as fréquenté pendant plus d’une année ? Moi, je suis enchanté que la mer et l’enfant S’aiment même si la première est trépanée.