La misère insigne est entrée en son chez lui La nuit où la face de la lune a peu lui Et que les étoiles dormaient avec cet astre Qui met en lumière les ampleurs du désastre
Est entrée dans son chez lui la misère insigne Pas méchante à petits pas lents sans faire signe De bien venue ou de mal venue puisqu’elle est Un brin pareil à un oiselet maigrelet Parti grandir dans un nid qui n’est pas le sien Habitué à un rituel ancien Suivi à la lettre que personne n’a lue Mais qui tacitement par chacun est voulue
Dans un nid qui n’est pas le sien partit grandir L’oiselet maigrelet qui n’eut pas à brandir Des textes écrits et la misère gentille Se sait libre aussi et en chez lui s’embastille.