Mourir n’est pas un crime et mourir c’est la vie Me dit Jean le Doyen qui vient de s’en aller Pour voir si les ailleurs se sont fait ravaler Avec ses yeux fermés lui qui n’a plus la vie
Il est mort le Jeannot et pour toute la vie Car il ne reviendra jamais se trimbaler Au milieu de Quingey qui l’a vu s’affaler Près du lavoir dont l’eau coule et donne la vie
Combien de fois l’aura-t-on vu brinquebaler Des bonbonnes de vin pour supporter la vie Et des longueurs de pain pour assurer la vie Qu’eux fils des blés dorés vont bien la régaler
Jean le Doyen n’a pas eu le temps de chialer Devant les aliments consommés par la vie Qui n’eut pas le temps de lui dire c’est la vie Mon pauvre vieux Jeannot qui vient de t’étaler.