La pensée est la fleur féminine à souhait Qui réjouit mon cœur quand il se dissout et Je la mets sous le nez, ma haute lèvre rouge La sent et la lèvre descendante alors bouge
A ma bouche accolés sont deux jumeaux vermeils Qui aiment profiter jusque dans leurs sommeils Des bonnes choses, des roses et des pensées Afin qu’elle soient une à une dépensées
le coquelicot a le sang de la pivoine Qu’il répand dans les blés blonds épargnés d’avoine Et ces deux-là disent en chœur nous nous aimâmes Car notre bonheur est d’avoir les mêmes âmes.
Ma pensée est nourrie de tiges féminines Porteuses de parfums d’essences léonines Qui m’encensent le cœur comme pensent les fleurs Heureuses d’être nées aux heures des malheurs.