Il n’a neigé ni gelé durant les premiers jours d’août Et ont oublié mai, juin, juillet d’embrasser décembre Après que mars et avril donnèrent des amours doux Aux bois, aux champs, aux lacs et aux intimités de chambre.
Le gel a montré son nez de janvier à février Puis s’est caché en été et s’est glacé en novembre Sans que s’émeuve un instant l’éternel genévrier Qui s’est provisionné près d’un soleil de septembre.
Norbert Martin a pensé qu’il devait rester un mois Dont on parle rarement sauf s’il arrive en octobre Et cette année, celui-là, s’est présenté devant moi Dans un vêtement léger, à mon goût, un peu trop sobre.
S’il pouvait un peu neiger du printemps jusqu’en été L’hiver serait pardonné de s’en aller sur la plage Annexée à Saint Tropez donnant à satiété Des milliers d’habillés oeuvrant au grand déballage.
Un mois vivant doit savoir qu’il peut bien mourir de froid Notamment à Lille s’il s’y rend pour quelques vacances ; Le temps n’est pas là pour voir si la foi fait marcher droit Un octobre ou un juillet parcouru d’inconséquences.
Honneur et fidélité, à chacun sont demandés, Pour ne pas se balader dans la froidure polaire ; L’an passé, au trio (juin, juillet, août) j’ai commandé
Un total accouplement à notre étoile solaire Mais ils sont allés fuguer à Oslo pleins de colère Et l’été sourcilleux m’a vertement réprimandé.