Les aqueducs, les ponts, les bâtiments qu’a fait L’homme ainsi que la barbe à papa et la mousse A raser ne valent pas sa jolie frimousse Quand il savoure une tasse de bon café.
Les automobiles, les cartes du devin, Les cols amidonnés, le tableau qui s’efface Ne rivalisent pas avec sa noble face Quand il plonge son nez dans un tonneau de vin.
Son génie reconnu, l’artiste le figure Modelé dans le fer, le bronze ou dans le roc Et sans lui faire injure, il occulte le croc Aiguisé au côté qui saute à la figure.
Il invente et construit, déconstruit mais il joue Comme un enfant vieux de trois fois cinq cents mille ans Et il est - paraît-il – jaloux du grand milan Volant au firmament sans nez, menton ni joue.
Il apprit des anciens copiant les aïeux Dont il a poursuivi la marche vaniteuse Pour parvenir à une ère calamiteuse Qui lui flatte les yeux sans peur du Dieu des cieux
Il fut pourtant lucide à relever l’affront De la guerre à la vie perpétuant l’espèce Et il fallut qu’il tue, qu’il morde et qu’il dépèce L’adversaire en s’aidant de ses dents, de son front.