Les pleurs naissent du cœur pour grandir jusqu’aux yeux, Quel que soit le lieu et à n’importe quelle heure Ainsi que les larmes noyant le malheureux Poussées par la douleur d’une peine intérieure.
C’est le même canal qui leur ouvre la vanne Et les fait advenir perlées d’or dans le rire Ou grêle qui fait mal quand l’amour est en panne, Conjuguant à loisir le meilleur et le pire.
Le pleur est émouvant quand la larme est amère Tirée du puits d’eau claire où nage la souffrance Héritée de l’effort inouï de la mère A passer le col qui mène à sa délivrance.
Ecoutez dans le vent, le Mohican chantant, Pleurant, le soir couchant, le sang de ses ancêtres, Le visage zébré, dansant, se lamentant Sur ses terres volées par de perfides êtres.
Larmes qui fécondez sols et fleurs en corolles, Répandez-vous encore, il poussera des chênes Qui abriteront loin l’homme des herbes folles Où meurent les ravins, où surgissent des reines.