Comment – à quinze ans - peut-il en être autrement Que sentent chair et sang qu’il est insubmersible ? Comment parle-t-il de son parent ? « l’autre ment En disant qu’aller au fond est irréversible. »
Il connaît la coulée en grand dans son écran A la diagonale avoisinant le mètre ; La gorge en descendant lance un appel au cran Qui peut un plan – s’il arrive à temps – lui soumettre.
Il a vu le noyé lentement remonter Même si un requin blanc a croqué sa fesse ; Plein de témérité et sans se démonter Il n’a pas accepté que tout son corps s’affaisse.
Il a vu le film et en veut à son parent De ne pas comprendre que le fort a la Vie Et qu’un faible cachant son état apparent Ne parvient pas à ce qu’elle soit assouvie.
Il suffit de saisir le principe du jeu Et ne pas se faire un monde d’inquiétude ! Dis, mon brave papa, montre-toi courageux Et débarrasse-toi de ta désuétude !
En écartant les dents, j’avale l’océan Et ses habitants aux nageoires transparentes Que je peux maîtriser et les engrosser en Pensant aux souffrances qui leur sont apparentes.
Terrible, jeune, je ne laisse pas ma part Et bois mieux qu’un soudard la bière de Belgique ; Quand j’ai mal au crâne, un Whiskey et ça repart : L’immortalité n’est pas qu’anthropologique.
Et si par hasard, oh ! vraiment si par hasard, Une murène me dévore et que je meure… Comme au ciné, je me relève et quel bazar Je mets dans sa… comment s’appelle sa demeure ?