Peu à peu, le voile noir de soie du soir couvre Grimaces et beautés qui peuplent la journée Et petit à petit, la main de la nuit ouvre Celles qui sont usées d’accomplir leur tournée
Voici l’obscurité désormais installée Après avoir pris la place de la lumière Qui, gentiment forcée, filant nue, s’est allée Se montrer au plafond glabre de la chaumière
Pour éclairer la table où trône la soupière Puis l’épais édredon qui fait face à la glace De l’armoire achetée par ses mille sous ; Pierre La choisit massive au rangement plein de place
Avec une clé sur un tiroir ; économe Il y met des billets cachés par la nuit noire Mais le jour pas jaloux est un être autonome Qui voit bien le tiroir fermé par l’accessoire.