Il chercha, il chercha, il chercha, Une année, deux années… des années ! (Ses filles – deux - étant déjà nées) Son chat de gouttière, son cher chat
Qu’il trouva derrière un canapé En train de mordre un rat blanc de rage De subir le triste et vil outrage De s’être fait ainsi rattraper
Alors qu’il se croyait bon coureur (Plus vif et plus malin qu’un vieux singe) Et pâle - plus pâle que le linge - Il guetta en coin un secoureur.
Il chercha, il chercha, il chercha Autant à sa gauche qu’à sa droite Et serré dans une patte adroite Il tâcha de flatter le cher chat.
« Beau minou, tu as tout ce qu’il faut : Le poil doux, la jolie jambe blanche Mais tes bras et tes dents sur ma hanche Ont je crois, tu vois, un gros défaut. »
Lors, le chat, dont l’orgueil est géant, Lâcha sa proie pour un fin contrôle Et le rat, jouant un rôle drôle S’alla se cacher dans le néant.
Mistigri le chercha, le chercha Poursuivi par les pas de son maître Assez grands pour laisser moins d’un mètre Entre eux et la queue de ce cher chat.