Le navire a gonflé joyeusement sa voile Aidé certainement par un vent passager Et l’équipage avec le rire aux dents se poile Car il va naviguer en étant messager
Il porte à l’horizon le soleil qui se voile Par un nuage qu’il avait su présager Et toujours sur sa tête un foulard est ce voile Protecteur des douleurs qu’il doit envisager
Certes mers océans ne l'ont pas convoqué Mais ils roulent leurs flots en chantant bienvenue A cet aventurier qui a Dieu invoqué Par la prière à tous les marins convenue
Il sait bien qu’un destin à mer a provoqué Son désir de laisser à terre l’avenue Si lisse et une nuit un songe a évoqué Ce prisme auquel n’était son âme parvenue
Ne s’est pas dégonflée l’ardente volonté Encouragée par la voile au vent haut hissée Et chacun que son âme accepte volontiers Soit par le soleil et les embruns métissée.
Ses cheveux et son front sur le voile ont compté Ce jour où les ciels ont frappé son odyssée Et Nérée le sait n'est jamais l’homme effronté Si la divinité en lui s’est immiscée.