Quand il est assoiffé, le peuple ouvre la bouche Sans boire pour autant l’eau chaude de sa douche Qui coule dans son dos juste avant qu’il se couche Et il sera net pour que sa femme le touche.
Le peuple sait très bien que l’eau ne se boit guère Sauf quand un Buzet manque au moment de la guerre Et les conventions de jadis et naguère Ne font pas crédit à un breuvage vulgaire.
Quand il est affamé, il mange de la viande, Des darnes de saumon, des filets de limande Appréciés par sa longue langue gourmande Semblable à celle de la vache de Hollande.
Le peuple sait trier : jette navet, carotte Incapables de lui faire une belle crotte Et s’il veut parvenir à ce qu’il pète et rote, Il associera vin, bœuf et sauce pleurote.