Le rêve s’en prend à ma tête : Qui l’a ouï crier ? Moi qui ne songeais qu’à la fête, Il me reste à prier ; Mais, si cri, alors, est-ce rêve, Ou cauchemar affreux ? Je ne sais plus, la nuit fut brève ; Aujourd’hui : songe-creux. La fois prochaine, je me lève Et plaque un sparadrap Sur la bouche où coule une sève Qui me poisse le drap ; J’ai horreur qu’on hurle et caquète Moi qui écoute Dieu Qui a déjà fait ma conquête Sauf quand je lui dis : euh… « Je te voudrais bien dans ma tête Au moment de pleurer Et que tu me fisses la fête Si je veux t’effleurer Car le rêve est là qui m’embête Et cherche à m’écœurer Autant que la méchante bête Qui vient pour m’apeurer. »