Un beau soir de fin juin essaime sa douceur Suscitant à la fois mon âme et mon envie De m’unir avec lui comme un frère à sa sœur Qui – à sa table d’hôte – avec heur la convie.
Il vient m’accompagner pour une promenade En me tenant la main en bordure du lac Sur la rive sableuse et après la baignade J’allumerai un feu le temps d’un bivouac.
Son successeur avance et couvre entièrement La surface des eaux et la blancheur d’un cygne, Glissant élégamment, silencieusement Sous une étoile dont l’œil cligne et lui fait signe.
Bon prince, le soir s’est effacé pour la nuit Qui s’installe sans bruit en apportant le somme Du corps et de l’esprit après le jour enfui Quand la tranquillité enveloppe chaque homme.
Soir et nuit sont amis envoyés par le ciel Dans des habits allant du gris jusqu’à l’ébène Et si leur venue est prévue sans logiciel Le poète inspiré en a saisi l’aubaine.