La légende dit qu’un homme inventa Le travail car la chasse et la cueillette Ne l’amusaient plus et il se vanta D’avoir appris à faire l’andouillette.
Ainsi, finis les gros morceaux de chair Qu’il déchiquetait de ses crocs de tigre Et il prépara un aliment cher A sa femme aimée qui lui dit « hé ! bigre
Tu n’y allas pas d’une morte main Pour réaliser ce plat de cuisine Qui t’a demandé plus d’un lendemain ; Pourquoi don' ne pas bâtir une usine ? »
Une usine ? Il ne connaissait pas ça Et il répondit : « bon d’accord, j’y pense » Il prit son temps, du bon temps se passa Et il créa un cake (ah !) pour la panse.
Il découvrit – oui ! - l’inutilité Qui fut la chose la plus importante En donnant droit à la futilité De baguer de toc les doigts de sa tante.
Il mit au point le classeur à levier, Le pétard au poing, la poudre, l’amorce, La douche et le bain, la vasque, l’évier, L’Anglais, le Grec et le langage morse.
Il fabriqua mille et mille esturgeons Qui pondirent du caviar à la chaîne Et dans la mare, nénuphars et joncs Parlent entre eux de sa crise prochaine.
Mais, il n’a jamais arrêté depuis De chercher comment fait son œuf la poule Et pourquoi il boit l’eau tirée de puits Sans vouloir de son nez celle qui coule.