Le vent visite ma maison en coup de vent évidemment Il passe par dessus le toit, s’enfile dans la cheminée Heureuse de voir ramonée sa silhouette efféminée Plaisant à la sombre fumée qui la caresse impudemment
D’ordinaire et ce coup d’air frais la fait plus que déterminée A ne jamais contrarier un vent qui vient incidemment Lui apporter ce vif plaisir qu’elle éprouve aussi ardemment A se laisser lécher par la flamme qui s’est acheminée
A mi-hauteur de ses jambes aussi longues qu’un puits sans fond Qui n’aime rien d’autre que l’eau venue avec un temps de pluie Et pendant que dans ma maison fenêtres et portes s’en font
En tentant de battre le vent qui cingle et siffle c’est la suie Délogée par ce garnement joli ramoneur au grand cœur Qui descend plus noire que la grise cendre du feu vainqueur.