Les cailloux deviennent des galets lorsque l’eau Arrondit leur angles par le flot du ruisseau ; Le poète attaché à son imaginaire Veut les faire entrer dans son nouveau dictionnaire.
Quand il en ramasse un sur le bord du chemin, Le minéral commun se chauffe dans sa main Et libérant ainsi son inerte énergie, Il se modifie sans outil de chirurgie.
Avec soin, l’artiste balaie tous ses déchets Qui l’empêchaient d’être un maître des ricochets Pour devenir bientôt la pierre précieuse, Le beau joyau d’une écriture gracieuse.
Vite, le poète l’invite dans ses vers Vivant de diamants frottés même à l’envers Qui connurent aussi la mousse ou la poussière Avant d’illuminer l’âme la plus grossière.