Les chaleurs de mai font dire au mois d’août : Mais, si c’est l’été, suis-je, alors, moi, doux ? Et pourtant, j’ai tout : le feu fou qui brûle Pour que hurlent ceux mis sous ma férule ;
Juillet a crié : ce gamin vient d’où Pour que fonde du cochon le saindoux ? Qu’il joue avec du muguet la clochette Et avec l’astre d’or à la cachette !
Le maréchal juin fier et orgueilleux Se dit le soldat le plus merveilleux : Je suis pour la paix et je ne me lance Qu’avec l’émoussée pointe de ma lance ;
Si c’est un simple petit père mai Qui dès le printemps déjà se permet De tout canarder avec cuivre et bronze Je sors du nombre : ils sont assez à onze.