Des déçus sont des cents et des mille et des cents Des millions pas tant en tous cas plus que mille Parmi lesquels il y aurait Eugène Emile Qui tiennent trop souvent des propos indécents
Ils sont déçus par cet été caniculaire Par le prix des denrées qui n’a fait qu’exploser Et par certains dont eux s’obligeant à gloser Sur le galet reflet de la pierre angulaire
Les insatisfaits sont dans les armées légion Chez les sapeurs-pompiers moins que dans la police Et le raisin dont le vin emplit le calice N’échappe pas du lot de la contagion
Des désenchantés se ruent dans la pensée nulle Réduite à néant par un effondrement Des socles de ciments soutenant tendrement Des dessins à la main sur des tissus de tulle
Regarde le passé plus moins que bien passé Le resté sur sa faim qui garde en corps au ventre Un creux que le festin comble en entrant dans l’antre Mais l’affamé pressé a déjà trépassé
Les déçus sont dessus quelques minoritaires Qui se sentent honteux d’aimer pluie givre et vent Quand dans le ciel bleu un soleil rouge ivre vend Sa beauté contre l’œil blanc des majoritaires
Dédé sut que la nuit durait jusqu’au matin Et qu’il n’en fallait pas plus pour qu’il soit en joie Après avoir dormi dans des tissus de soie Qui n’en étaient pas moins que des draps de satin.