Le fléau balance entre orgueil et naturel Avec pour seul souci de trouver l’équilibre De ces deux sentiments certes intemporels Mais luttant pour savoir lequel des deux rend libre.
La vanité enflée des plaisirs passagers Doit-elle engendrer de trop douloureuses peines ? Faut-il se flageller, arrivés très âgés Afin d’évacuer le sang noir de nos veines ?
Dans les éternités, l’équité, la justice Naviguent sans cesse sur des coussins sans air Et les réalités sont vues d’un oeil factice Qui ne rencontre rien d’autre que le désert.
Tout s’envole en chutant, tout marche en reculant Ainsi qu’un transparent vaisseau astral étrange Soumis à des aimants qui va déambulant Dans un néant où pas même un ange dérange.
Sur l’univers, un vent, dépouillé et stoïque Souffle sans turbulence et sans déplacement Ne nécessitant pas de courage héroïque Pour le fendre car il n’a pas d’agacement.
L’obscurité est là où les incendies brûlent Des espaces morts-nés avant d’être allumés ; Dans les éternités, les dieux se congratulent
En ricanant au nez des gens accoutumés A vouloir contempler les mondes qu’ils adulent Terminer quelque part tristement enfumés.