Les gens ont peur de tout les gens ont peur d’un rien Et comme eux j’ai la crainte D’être peureux d’un rien peureux de toute atteinte A ma très riche vie de très petit vaurien
Les gens sont des serpents qui naquirent en vers Dans un attachant ventre Et il commencèrent par grandir à l’envers Dès sortis de ce centre
Devenir ils auraient pu un alligator Ou un gros crocodile Ou même pourquoi pas un boa constrictor Plus charmant qu’un édile
Non il muèrent en épigés endogés Sur et dessous la terre Tout gais de ne pouvoir pas être délogés Par un propriétaire
Vinrent des ennemis qu’ils n'avaient pas appris A contrôler la force Et furent démunis face à ces malappris Qui jetaient leur amorce
Ils n'eurent pas le rare aléa du têtard De grandir en grenouille Qui s’emplissait de vers mais trop il était tard Et partaient en quenouille
Ils n’eurent pas la chance inouïe du lion Qui fut dès sa naissance Un fauve équivalent à près d’un million D’amibes en croissance
Je suis un de ces gens apeurés par tous ces Hochements de chef glabre Raclements de gorge qui s’irrite à tousser Face à l’éclair du sabre.