J’ai marché sur une route une autre après l’une Sans pavés, sans graviers, avec des cailloux roux Et des herbes vertes qui sortaient d’étroits trous Que mes pieds foulaient sous l’œil doré de la lune
Je voyais le ciel sombre et savais que Neptune Placide planète glacée et sans frou-frou N’avait pas signé de pacte avec le courroux Et ne croyais pas que j’étais dans l’infortune
Mais, qu’étaient mauvais mes anciens copains-chemins Qu’empruntaient mes souliers et tous ceux des gamins Quand n’était pas née sous eux une incongrue plante
Impossible à ôter en usant leurs deux mains Pas encore nées et en songeant aux demains Ils pleuraient sans pouvoir aider ma marche lente.