Les intellectuels qui se prétendent tels Sont les meilleurs amis des blagues et des bourdes Aussi lourdes que les gourdes emplies à Lourdes Où le fidèle est tel qu’il craint Guillaume Tell.
Frères paysans, aux vieux ans, vous évoquiez Le bon sens à comprendre à la fois vache et âne Les grains d’orge et d’avoine et ce qui va chez Anne Mais pas ce qui ne va pas chez Minque et Voquiez
Les champions zélés diplômés de l’ENA Aux cerveaux formatés par le cadre et la règle Hissent l’épi de blé sur la tige du seigle Car leurs yeux sont gavés d’accras de méléna
Ô misère, ô misère, ô misère trois fois Pleurent affectés par le malheur les neurones Des doctes idiots aux rythmes asynchrones Qui ne croient qu’en leur Moi sans qu’oscillent leurs Fois.
Ces doux fous unissent leurs bras longs par faisceaux Lumineux pour chasser l’univers des ténèbres Où sévit la furie des spectacles funèbres Rieuse puissamment face à ces parfaits sots.
Celui qui ne s’est pas gonflé baudruchement Conserve finesse, vitesse et la noblesse De son magistère libre car l’anneau blesse Le nez inféodé au lâche attachement.
Quelle fierté d’avoir encore un sobre corps Assez intelligent pour laisser ses entrailles Macérer dans son sang sans fermer les entailles Crasseuses de ses mains travaillant en accords.
Les penseurs patentés auto-autorisés Flagorneurs piteux de la Vérité infuse Sont court-circuités quand d’un « faux » cerveau fuse Un plus pour que les moins soient bien polarisés.
Englaisez*-vous les ras de terre aux racés champs Grands savants de têtes d’ail blanc et de salade Que vous élevez pour nourrir l’esprit malade Qui n’emplit la sienne que de vents asséchants.