Les paumés se sentant exclus se sont perdus Dans un bois sans sentier dans un désert sans route Abandonnés sans doute aux feux des Enfers dus Aux délectations que goûte la déroute
Se sentant perdus les exclus se sont paumés Dans un cloître éventré où le vent sous sa voûte Lacère de ses fers les esprits embaumés Par le Divin dont le sang coule sous la croûte
Ils se fixent ici dans ce risible abri Agrandi par l’Histoire et ses siècles de lutte Qui ont sacrifié pour la vie d’un cabri Quelques palais dorés réduits en une hutte
Les bois et les déserts sont désormais exclus Du champ de vision où siège la déroute Et les paumés ne se sont pas trouvés reclus Après avoir cherché le sentier et la route.