A la vue d’un héron plongeant son bec dans l’eau Frissonnent les poissons d’argent près du barrage Et pendant qu’un pêcheur assis contre un bouleau Tire sur son fil blanc entré dans ce tableau Avec un noir nuage annonçant un orage Et que paît un bovin blond dans le pâturage Frissonnent les poissons d’argent près du barrage A la vue d’un héron plongeant son bec dans l’eau.
Puisqu’est indifférent au héron le pêcheur Occupé seulement à prendre ce qui nage Il ne comprend pas que l’autre est un empêcheur D’échassier à laisser les pieds dans la fraîcheur Car ce drôle d’homme pour une heure emménage Non pas pour procéder à un alevinage Occupé seulement à prendre ce qui nage Puisqu’est indifférent au héron le pêcheur.
De coups brefs, le long le bec, le long cou de l’oiseau Fendent l’eau pour sortir sans échec leur capture Alors que le pêcheur regarde dans son seau Quelque menu fretin réuni en réseau Qui ne constituera qu’un peu de nourriture Et à mesure qu’il sent sa déconfiture Fendent l’eau pour sortir sans échec leur capture De coups brefs, le long bec, le long cou de l’oiseau.