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Jean-Michel BOLLET
Les pieds de la chenille
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Jean-Michel BOLLET
Les pieds de la chenille
Abaisser des effets ? J’ai hache*
Pour couper un gai pied rusé
Qui marche pour que s’amourache
Le regard même à l’œil usé
La chenille est en équilibre
Sur huit bons petons clos par H
Qui étant d’un égal calibre
Sont certains d’éviter un crash ;
Je préfère un ver nu qui rampe
Sur son ventre où manque un nombril
En s’étirant exempt de crampe
A la sortie de son abri.
Il vient sur moi et il s’enroule
Autour de mon doigt, le coquin !
Toute, alors, ma pensée s’écroule :
Il n’a rien du fin mannequin
Habillé mieux qu’une chenille
Aux pieds délicats et soignés
Evitant le gueux en guenille
Qui n’a pas de mains aux poignets.
Lui vit comme vit une bête
Sans voyelle et sans alphabet
Sans la consonne qui embête
Et suscite le quolibet.
Oui, moi, je fais fi de la paire
(Ces heureux qui vont deux par deux)
Et je ne sors de mon repaire
Que si le temps est hasardeux.
Les assembleurs de la huitaine
Ont peur de se mettre en danger :
La vie pour le croquemitaine
Est quand tout va qu’il faut changer.
Alors, d’accord, d’un coup de hache
Je m’en vais abattre le C
(Au hasard) et mon ver (s) s’attache
A défiler, comme il le sait,
Juste assez beau, humble et timide
Avec son petit handicap
Pour s’offrir à un oeil humide
En suivant – crabe hardi - un cap
En se sentant assez stable
Sur des impairs clos par G
Sans qu’il lui soit détestable
Qu’un des pieds fût déchargé.
* A B C D E F G H