Les platitudes plus n’étaient des platitudes Quand elles posaient à l’apogée des sommets Enivrées par un vent d’air frais qui leur sommait D’exacerber sans se priver les altitudes.
Elles ne désiraient plus raser mer et terre Par morte peur d’entrer loin dans leur profondeur Et ne se livraient qu’à un rôle de sondeur Qui juge à l’épaisseur des murs un monastère.
Délaissant le statut mollasson de la crêpe Elles sont devenues âpre pain campagnard Contentant la grande gueularde d’un bagnard Affamé d’une fille à la taille de guêpe.
Luc sortait avec une ancienne platitude Qui ne pêchait qu’ablette et ne chassait qu’ennui Et un soir de mai, seul, il sortit dans la nuit Et tombant sur Croc-Blanc, il changea d’attitude.
D’entrée de jeu, il eut une approche craintive Car l’animal avait toujours ses bas instincts Mais se ressaisissant, son corps droit se maintint Et le mi-chien, mi-loup eut une voix plaintive.
Après quelques regards passant sous la ceinture, Les antagonistes serrèrent patte et main Et la platitude vit la bête et l’humain Dans un tableau digne d’être mis en peinture.
Alors, elle monta sur la même montagne Pour tenter d’étouffer sa médiocrité Et l’aigle noir dans sa supériorité L’attendit et lui dit « Hé, je te raccompagne ? »
Mais, elle avait du mal à expirer un souffle Pour contrer le souffle de l’imperfection Empestant fortement l’air d’une infection Contenue dans l’orgueil dont elle se boursoufle.
Patient, le rapace espéra sa victoire Et la platitude à ses fins – enfin - parvint Comme mille ans font en multipliant par vingt Cinquante années passées à meubler une histoire.
Et la plate fadeur adoubée par un aigle Dora son odorat et sala sa saveur Pour être à la hauteur et avoir la faveur Du blond épi de blé qui persifle le seigle.