Les saisons ne s’aiment pas entre elles Car leurs yeux demeurent sur leurs mois De neige, soleil et crécerelles Offrant à chaque instant mille émois
Le printemps ne sait rien de l’automne Et rien ne sait l’hiver de l’été Et pourtant si parfois le ciel tonne Septembre sur mars s’est reflété
Vivaldi a donné une note A chacune et chacune a eu dix Et le temps sur elles pianote En chantant la belle de Cadix
Les saisons sont des sœurs nées conçues Par un Dieu qui aimait les couleurs Le gel le chaud les eaux des sangsues Les grandeurs les bonheurs les douleurs.