C’est un bâtiment lourd aux pierres apparentes Confié aux Armées et plus tard aux douaniers Dont les missions n’eurent peu de sources parentes Et qui ne fut pas ceint d’élégants bananiers
La bâtisse restée longtemps sans âme vive Fut rachetée par les curés de Saint Ferjeux Un quartier bisontin pariant que revive L’abandonnée par des prières et des jeux
Des chansons en canon chantées avant la soupe Des déjeuners et du dernier repas du soir Assez légers pour que supporte tout le groupe Des petits la nuit dans leurs lits venue s’asseoir
Les séminaristes passent dans les allées Avec autour du cou l’enfant mort qui endort La joie et le cafard, les monts et les vallées Traversés par des cœurs fragiles tissés d’or
Cachés aux riches qui croient que le pauvre gosse N’a pas de matière à ronger qu’un ongle long Alors qu’il ne voit pas la grosseur de sa bosse
Qui l’empêche d’aller nicher avec l’aiglon Surplombant la vallée pareille à cette fosse Qui l’ensevelira lui aussi ah la rosse !