Monsieur Got je renonce à voir Madame Got à sa fenêtre Ayant sa veine saphène être Plus étendue qu’un long savoir Et l’aléa me fit connaître Le jaune-oie de votre bavoir Bien mal blanchi par le lavoir Depuis que la vie le vit naître. Madame Got et Monsieur Got Pas de volet en bois vert garde Votre pâle fenêtre hagarde Qui au ragot parle en argot ; Je n’en veux pas à votre tendre Pas plus à vous que j’ai peu vu Car je m’attends à l’imprévu D’un sujet sur lequel m’étendre ; Je vois derrière un des carreaux Des toits une rue et Alice Qui passe comme un fin calice Finaud entre deux gros barreaux ; C’est vers elle que se concentre Une montée franche de sang Jusqu’à mon front et qui descend Au milieu des reins et du ventre ; Sans presser le pas elle va Se fondre dans le temps qui passe Et mon tourment qui s’éleva D’un coup s’effondre et je me passe De ce moment court qui m’oblige A épier madame Got Marguerite qu’on dit Margot Et ma faiblesse alors m’afflige ; Elle n’est pas si belle à voir D’autant qu’est laide assez sa veine Mais ma gêne est d’être en déveine Quand parfois je ne sais avoir Tri docile ou tri difficile Attente lente ou pis-aller Qui s’autorise à s’installer De l’imbécile au domicile Sis face à la vie de deux Got Des gens bons sans couenne et malice Bien plus tièdes que mon Alice Qui m’enflamme comme un fagot.