J’ai transporté mes yeux bien plus loin que ma vue Pour contempler, serein, une ville imprévue, Un océan sans fin où se perd un marin Humant le fin parfum d’un brin de romarin.
Le soleil se cachait et jouait sur la dune, Les étoiles dansaient éclairés par la lune. Sorti de son toril, l’Ibère sans presqu’île Voyageait sur le Nil à dos de crocodile.
J’ai rappelé mes yeux dans leur humide écrin Pour scanner ces beautés si rares mais je crains Que mon ordinateur, dans un coin de son disque Ait chargé un espion, genre virus à risque…
Demain, Charlebois se produit au Canada, De son spectacle on croit que je verrai nada Mais la nuit prochaine, nous rêverons ensemble Car un poète sait qu’au chanteur il ressemble.
J’ai appris au printemps la langue des abeilles Qui viennent bourdonner autour de mes oreilles En butinant mes fleurs qui donnent de ce miel Que je partage avec les anges blancs du ciel.
Hier matin, j’ai lancé dans le Doubs bras et mains Pour de la noyade sauver quatre gamins ; Demain, j’embrasserai le lépreux sur la bouche D’égout où tous les soirs, il s’allonge et se couche.
Voyez-vous, mes amis, comme est la poésie : Elle sait la magie sans être en hérésie… L’oncle Tom, aujourd’hui, revit à Tombouctou ; Puisqu’ici, c’est écrit, croyez-y, oui, c’est tout.