Que doit-on fêter ? Le travail ou le muguet ? Et si travaillait le muguet à sa clochette En laissant librement sortir de sa cachette L’écureuil qui faisait peureusement le guet ?
Joli mai, joli mois de mai, fête le temps Des arums, des pois de senteur, de la cerise Rose déjà, rouge bientôt et sur l’étang Le peuplier au blanc chaton se valorise.
Avril découvre le fil de la jambe blanche, Le torse emprisonné et l’avant-bras laiteux Et le corps jusqu’alors à demi-souffreteux A la même vigueur qu’une nouvelle branche.
Le pic-vert peupleute et voici que le pinson Fringote et toute la forêt se fait entendre ; Chaque oiseau et chaque feuillage a sa chanson Donnant des amoureux aux yeux le regard tendre.
Joli mai, joli mois de mai, fête le ciel, Le soleil dardant ses rayons sur la montagne Qui se réfléchit par nappes sur la campagne Et l’enjolive d’un apport substantiel.
Mi-printemps, mi-été, succédant à l’avril Il est dans sa saison en tenant l’équilibre Tout en préparant juin qu’il mettra sur le grill Avant de s’en aller fleuri, joyeux et libre.