Tu t’énerves de ce goût amer dans la bouche Quand le jour s’en va voir la tanière des loups. Tu me téléphones : « je regarde ma couche Où tortorent puces et poux du cantaloup
Alors je ne tente pas de tirer la couette Et je reste debout et m’en vais boire un coup ; J’ai relu ta lettre : elle était vraiment chouette ; Tes encouragements me soutiennent beaucoup.
Claudie s’est en allée, André vient de se pendre Et ma mère est morte de sa plus belle mort ; Mon père a disparu et ma vie va dépendre De ma volonté à montrer ma dent qui mord
Dans ce fichu destin ; auras-tu lu ma lettre Où j’écris que Paul et Pierre m’ont converti A la foi du Chrétien pour contrer ce mal être Qui m’a envahi ; as-tu été averti ? »
- Allô ! M’entends-tu, Bill ? Flûte, il a raccroché ; Bon, ce n’est pas tout ; je vais descendre une bière ; Ainsi, je me serai, près de lui, rapproché.
Dis, Sylvie, tu souris, éteins don’ la lumière Et tire le drap blanc provenant de Sedan ; Avant de nous étendre… ôte tes fausses dents.