L’église appauvrie, le psychiatre s’enrichit Et son cabinet sent la puanteur diffuse Arrivée de la rue où l’air pur réfléchit A entrer où est née une pensée confuse Phagocytée par les parasites teigneux Se reproduisant dans une bouillie infecte Pour aller s’installer dans un pli dédaigneux A discriminer le faux-ami qui l’affecte.
La putréfaction conquiert tout le relief Et s’engage dans les trous de nez, de la bouche En quittant peu à peu l’espace clos du chef* Puis mue en devenant la verte merde à mouche Qui bourdonne et volète et répand son relent Jusque dans la cuisine où sévit le psychiatre Qui joue au poker et tient en mains un brelan Face à des cartes qui font un carré de quatre.
Les volants lumineux s’étreignent « nous lavons Eu le charlatan dont le jeu consiste à perdre Le pari de guérir alors que nous lavons La tête des passants par nos pattes de merde, Le fard rose des joues, des cils le mascara, Le rouge à lèvres qui couvrent l’insuffisance De leur confiance comme le masque à rat Occulte la laideur vue par la médisance.
Nous, mouches, transportons dans notre sac à dos Le poison qui a mis un joli terme au maître Affirmant « les amis, la vie est ça : cadeau De degrés empilés haut sur le thermomètre. »
Nous volons de victoire en victoire et savons Que l’immondicité** envahira l’empire Des pays usés à se laver aux savons Tellement astringents que la souffrance empire.
Le psychiatre enrichi et l’église appauvrie Sont l’exemple avéré des transferts de « valeurs » Faisant que maintenant il faut bien que l’un rie Pendant que l’autre émigre au pays des malheurs.