Me plaît le Du Bellay, Marot et De Malherbe Me plaisent tout autant ainsi qu’Arthur Rimbaud Qui était peut-être à la frange un peu ribaud Mais qu’on n’a jamais vu fumer de mauvaise herbe
Ces quatre gaillards ont la poésie superbe Et n’effraie à aucun d’eux une rime en baud M’obligeant à montrer en levant mon clabaud Le respect de leurs vers qui me lie à leur verbe
Ces poètes sont plus que d’anodins géants Qui furent peut-être à un certain temps des nains En train de laver leur chagrin dans l’eau du Rhône
Et en frappant souvent aux portes des Néants Mais c’est sur leur chemin qu’un souffle léonin Les projettera dans les bras dorés d’un trône.