Ô mère nuit tu dis à ton fils qui repose Entre tes bras noircis par le ciel obscurci Que de dormir lui donne un visage éclairci Quand le rêve à minuit sur son front blond se pose
Tu ne vois pas bien quand ton chérubin dépose Un baiser furtif sur l’oreiller adouci Par un conte ayant pris un petit raccourci Où la fée du logis dans son habit s'expose
Mère nuit aveuglée par ton obscurité Tu te sais consolée par le monde du songe Qui garde ton fils en pleine sécurité
Et tu veux que dans tes bras d’ébène il prolonge Le conte immaculé qu’un rêve a composé Pour qu’en journée il soit à tout bien disposé.