Mes pensées voyagent sur l’aile d’un milan Accrochées fermement sans crainte du vertige, Etourdies de vent frais soufflant depuis mille ans, De trous d’air contrôlés par l’as de la voltige.
Elles sont secouées aux jours de gros orage Se recroquevillant et en fermant les yeux Afin de s’affranchir des éclairs blancs de rage Envoyés par la main vengeresse de dieu
Qui, peu à peu se calme et le temps s’adoucit Joyeusement et se met en effervescence En inventant des chants plaisant aux fronts roussis Par un soleil brûlant ses tonneaux pleins d’essence.
Voyager en pensées sur l’aile d’un oiseau Est réservé à qui se qualifie de libre, Débarrassé des coins, des pointes en biseau Au profit d’un rond plein de rien où l’âme vibre.
Vieux souvenirs, partez et laissez-moi penser Aussi profondément qu’un fabuleux missile Doté de l’énergie ad hoc à dépenser Pour tourner autour de son humble domicile.
Mes pensées ont volé la clé du clair espace Fatiguées de rester cloîtrées dans mes vaisseaux Et se sont envolées aidées par un rapace Songeant à dévorer jusqu’à l’eau des ruisseaux.