Des yeux visant mes yeux à leurs yeux trop âgés Espèrent les voir dans la terre disparaître Et seraient ainsi que mes deux mains soulagés Mes pauvres mains usées ne voulant plus paraître
Finissent mes ans par être découragés De se compter sans même extraire un sale traître Qui ne s’est pas mis au sein de ces naufragés Puisqu’il n’a pas encore eu le loisir de naître
Sept dizaines de dix alignées en bon ordre Ne sont pas mal aisées à se numéroter Et personne dans ces rangements ne veut mordre Son suivant jusqu’à son sang pour le siroter
Mes yeux sont trop âgés je les fis poiroter Pendant septante années devant le beau désordre De ce que j’avalai sans pouvoir le roter Et mon estomac n’en finit pas de se tordre.