Cher Michel dans la plaine agenaise Nous marchions et tu me regardais Pendant que très muet je gardais En tête un air de la Javanaise
Tu disais où est don’ ta pensée Mais je ne pouvais pas l’exprimer Car j’avais vu d’autres déprimer Après une idée mal dépensée
Michel en tant qu’enfant je conserve En secret des discours et des chants Qui mettent mes pas sur les grands champs Voulant que d’une herbe je me serve
Ta racine est-elle bisontine En accord avec ce bon Victor Riais-tu la bouche qui se tord Avec ta malice byzantine
Sapristi d’où tires-tu ce rire Qui monte à ton mont de clairvoyance Avivant les vents de la croyance Que tu pus que tu sus me décrire
Tu entends les pleurs des fleurs sous serres Alors que se plaisent les pruneaux Sous l'ouverte aile des étourneaux Qui t’aiment ô mon cher Michel Serres.