Mon front est un soleil couvrant tout l’univers Dont chaque flamme avive autant la belladone Que les pieds d’un boiteux aux orteils de travers Rétif à supplier à genoux la madone.
Veillez à me mirer même aux journées d’hiver
Les étoiles de mes yeux s’en vont dans vos yeux Scintiller et danser en éclairant la route Empruntée par les dieux qui habitent les cieux Que vous suivrez aussi lorsque viendra le doute.
Levez-vous et marchez d’un pas audacieux
Mon souffle et mes soupirs sont la bise et la brise Agitées tout autour de vous dont le sang bout Mais, si vous titubez, que votre corps se brise, Je mettrai mon empire à vous mettre debout.
Respirez en entier la fraîcheur qui vous grise
Est visible la nuit la clarté de ma face Où règnent la fraîcheur, le calme et le néant, Eloignant le tourment qui sans grâce s’efface De vos coeurs de douleur dont le vide est béant.
Regardez-moi le soir, quand dans le noir, je luis
Mon amour est le flot roulant infiniment Entre océan et mer en humectant les terres D’une poudre de sel, l’important aliment Qui fluidifie le sang empesant vos artères.
Saupoudrez-vous de mon précieux condiment
Ma main soutient le monde et l’autre le recouvre D’un feuillage aéré où, seuls, entrent l’été, Un ruisseau d’eau claire et l’oiseau bleu qui découvre Le loisir de chanter dans ma propriété
Où tant de beauté vaut plus de cent mille Louvre !