Quand ton trop bel aimé laisse aller sous ta robe Une main promeneuse où vivent tes chéris Qui s’échauffent, rougis, près des lilas fleuris, Tu veux lutter mais ta volonté se dérobe.
Dans le bois frissonnant où rôde un jeune fauve, Tu lies avec lui à la fois chairs et esprits, Le sang de la jeunesse et vos deux cœurs épris, Vos bouches dégouttant un jus de mûres mauve.
A trop vouloir aimer, l’Amour déchire et mord La sainteté du corps, la blancheur de l’âme, or La force de Satan dans l’enfer est atroce
Alors que l’Immortel est hors du sort féroce De ces baisers païens qui lui causeraient tort Car, éternel, il est étranger à la mort.